Comme une envie de prendre l'air... [PV 1°,ou demande MP]

À peine entrée dans le pensionnant, Amako étouffait déjà... Il y avait décidément bien trop d'humains dans cet endroit à son goût. En arrivant, elle avait aperçu un regroupement d'arbres. S'en souvenant, elle sortit du bâtiment et se rendit dans la forêt. Elle marcha, enfin dans son élément... Cet amoncellement de nature lui rappelait sa vie sauvage. Qu'est-ce qui lui avait pris de venir se civiliser ? Elle se réjouissait de chaque chant d'oiseau, du moindre bruissement de feuilles.
Amako marcha pendant cinq petites minutes, au bout desquels elle avait rejoint une petite clairière. Elle s'y assit, adossée à un arbre, et, sortant de sa besace un livre de presque six cent pages, lut. Pendant qu'elle errait dans la nature, elle avait toujours dépensé son argent dans les livres plutôt que dans la nourriture. "Nourriture de l'esprit est plus importante que nourriture du corps", telle était sa devise. Néanmoins, elle ne crachait pas, à l'occasion, sur un repas chaud...
L'adolescente commença sa lecture. Elle était environ à la moitié de son bouquin, et pensant qu'elle devrait sous peu aller à la bibliothèque de l'orphelinat pour s'en choisir un autre. Sans vraiment savoir pourquoi, l'enfant de pluie avait toujours, aussi loin qu'elle se souvienne, été attirée par les livres dits un peu "gores", avec des meurtres, du sang, des fous qui dépeçaient les gens. Cela l'avait toujours fascinée. L'origine de cette attirance était peut-être la même que celle qu'elle éprouvait pour les cannibales, êtres, selon elles, magnifiques horribles.
Mettant temporairement ses pensées en "standby", Amako baissa la tête et plongea entièrement dans son livre. De temps à autres, un bruit de la nature la renvoyait à la réalité, mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde, et elle avait bien vite fait de se replonger dans ce passionnant monde imaginaire.

Yann, à la recherche d'un parc où il verrait enfin des personnes normales, souriantes, et rigolant, se retrouva dans une forêt. Ne me demandez pas comment il s'est débrouillé pour arriver là, mais il y était arrivé, ça c'est sur. Il continua son chemin, qi sait, il y avait ptete beaucoup de gens. Mais...Voilà une demi-heure qu'il marchait, tournait en rond et toujours rien. M'enfin, "marcher", trottiner comme un gamin conviendrait mieux. Seul un petit sourire restait sur on visage, déçu de cette solitude des plus ennuyantes.

Il finit par déboucher sur une clairière où une silhouette était adossée à un arbre. A en croire les formes, et les cheveux, c'était une fille. Décidemment, y'a pas de garçons ici ? Oh qu'importe à même temps, tant qu'elle n'était pas aussi coincée que ses deux autres rencontres.

Il s'approcha sans faire du bruit, éitant les clichés des films "oh une branche, crac", et se mit à l'extrémité de l'arbre. Il s'approcha doucement, et pencha la tête au dessus du livre. Il ne fut pas très discret, faisant ombre sur le livre de cette jeune fille aux cheveux étrangement blanc. A en croire par les quelques lignes qu'il avait survolé, ce n'était pas unr oman à l'eau de rose..

- Tu lis quoi ?

Il la regarda, grand sourire -amical- aux lèvres. En fait, la lecture ne l'avait jamais interessé, c'était une activité, trop calme.

-Haan, j'ai cru qu'il n'y avait aucune civilisation ici, fit il souriant encore de plus belle, avec son petit accent québécois.

Etrangement, il avait un mauvais pressentiment quant à son excitement à trouver quelqu'un comme lui. Encore une déprimée ? Peut être aurait il du aller dans un orphelinat au québec, les japonais ont l'air bien tristes. Ou bien tout simplement un pensionnat. Ce qui était sur, c'était que ce n'était pas demain la veiolle que les bêtises commençeront à son grand regret.

Amako continuait paisiblement sa lecture, toujours adossée à l'arbre, avec, de temps en temps, un insecte posé sur sa main comme compagnie, ou un chant d'oiseau pour fond sonore. Elle était plongée dans une description assez horrible d'un chat dépecé et décapité, lorsque, soudain, une ombre autre que celle des feuilles d'arbre qui bougeaient au gré du vent apparut au-dessus d'elle...
Après un sursaut de surprise, elle leva la tête, et vit un adolescent de plus au moins son âge, visiblement de sexe masculin, se pencher sur son bouquin, un affreux sourire niais fixé aux lèvres. Après l'avoir, l'espace d'un instant, imaginé dans la même configuration que le chat, elle prit le parti de lui répondre, de manière brève, pour éviter tout scandale forestier, et surtout pour qu'il décampe. Elle rougit, en bégayant ces mots :
"Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de Stieg Larsson."

Elle avait entendu chez l'inconnu un accent d'un pays sûrement lointain. Bizarrement, il semblait plus joyeux et moins bizarre que les autres personnes que la jeune fille avait croisé jusque là...
Elle se demanda si il était vraiment orphelin, puis, laissant une fois de plus aller son imagination paranoïaque, se dit qu'il avait peut-être tué sa famille, et qu'il lui faudrait rester sur ses gardes.

"Ah. Je trouve qu'il y a déjà bien trop de monde..."

Amako avait prononcé ces mots sans méchanceté, mais avec une certaine froideur qui laissait supposer à son interlocuteur qu'elle ne recherchait pas vraiment sa compagnie -ni, d'ailleurs, celle de quelqu'un d'autre.

L'adolescente observa le garçon. Il l'intriguait... Cette joie de vivre ne semblait pas humaine. Il avait l'air à la fois plus vieux qu'elle et incroyablement enfantin, surtout dans ses mouvements. Il avait les cheveux aussi longs qu'elle, et de grands yeux expressifs. Sa bouche semblait bloquée sur le mode "sourire", même lorsqu'il parlait.
Amako n'avait jamais rien vu de tel... Elle choisit donc d'essayer d'en savoir un peu plus sur lui, tout en restant distante - cela allait de soi.

A première vue, la demoiselle ne semblait pas réjouie de voir notre Yann. Mais cela ne le perturbait pas plus que ça, son sourire était toujours pendu à ses lèvres. Celui ci ne fit que s'emplifier lorsque la jeune fille rougit à la lecture du titre de son bouquin. Jamais entendu parlé. En tout cas, celui qui l'avait écrit devait avoir un sérieux problème psychologique.

- Un homme qui n'aime pas les femmes ?C'est possible ? fit il tout en plaisantant. En tout cas je ne vois pas le rapport avec un chat dépiecé.
Yann finit par s'assoir en face de la jeune fille, tout en l'observant de ses yeux aussi rieurs que sa bouche. Les jambes écartées devant lui, il tappait, écrsait, arrachait l'herbe. I ne pouvait s'empêcher de bouger. Pire qu'un enfant. Elle semblait plus mâture et plus posée, même si elle ne semblait pas être aussi épanouie que les autres. Son instinct ne l'avait pas trompé. Bon et bien, cela fera plus de mission pour Yann: Décoincer tous ces élèves moroses.

"Ah. Je trouve qu'il y a déjà bien trop de monde..."

Ces paroles le firent sourire. En temps normal, s'il avaient été des amis proches, il aurait boudé pendant au moins une semaine, mais vue la situation.

- Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça. Tu ne trouves pas que parler est plus amusant que de lire un pauvre chat innocent se faire fracasser le museau ?
Son sourire, lui non plus ne partirait pas comme ça, et même, s'emplifiait. Maladroit et naïf comme il est autant dans ses paroles, que dans ses gestes, il demanda.

- Je ne comprends pas pourquoi vous êtes tous si distants et moroses. Suand je suis sorti en ville, les japonais m'avaient justement l'air très sympathiques pourtant. Mais depuis que j'suis arrivé là, vous êtes tous où brutaux, ou coincés. Ya une raison ? Une malédiction dans cet orphelinat ?
Eh oui, il est assez bavard, vous avez le droit de le lui repprocher. Il le fait pas exprès, mais il espérait que ça ne dérangerait pas cette nouvelle Miss Sourire. Ben ouais, il appellait toutes les personnes déprimées comme ça, un problème ?

- Et comment se nomme notre Miss Sourire ? lâcha t-il sans méchanceté. Il faillit tendre la main comme le ferrait-on au canada comme en europe, mais il se rappella des façons de faire japonaises et la retira aussitôt. Yann pour vous servir, avec cette fois un sourire malicieux au lèvres.

"Ce n'est pas un livre yaoi, dit-elle en espérant qu'il ne comprendrait pas le dernier terme, c'est l'histoire d'une série de viols et de meurtres de femmes."

Ce jeune homme semblait décidément s'accrocher comme un poisson à un hameçon involontaire... Elle ne voulait pas être méchante avec lui, mais elle détestait les lèches-bottes comme lui, surtout lorsqu'ils appartenaient au sexe opposé.
L'interlocuteur d'Amako était décidément un grand gamin... Elle eut soudain, en le voyant gigoter, l'intime conviction qu'il était hyperactif. Il souriait de plus belle, effrontément, comme pour la provoquer... Mais l'adolescente ne réagissait pas, et l'écouta tout en se replongeant dans l'ouvrage.
C'était vraiment un coriace...

"Désolée, je n'aime pas trop parler, répondit-elle avec gêne. J'ai un peu... Peur des gens".
Elle s'arrêta net. Qu'est-ce qui lui prenait, de se confier ainsi à un inconnu ? Et un mâle, qui plus est !
De l'état de fascination, elle passa à celui d'exaspération.

L'hyperactif était, en plus de toutes ses tares déjà connues, sacrément bavard. Mon Dieu, qu'on le fasse taire ! La jeune fille rit intérieurement en l'entendant parler de malédiction.

"Une malédiction, oui. En chacun de nous. Nous sommes orphelins."

Elle eut un air triste, et ses joues devinrent tomate au nom de "Miss Sourire". Il se payait sa tête, elle en aurait mis sa main à couper.

"Amako."

Puis, retournant dans son mutisme, elle lut. Le massacre de l'animal était terminé.

[ d’solée on me bombarde sur msn xD ]

"Ce n'est pas un livre yaoi c'est l'histoire d'une série de viols et de meurtres de femmes."

Son sourire se figea alors. Il en était presque effrayé, effrayé par la jeune fille ? Qui sait. Il n’avait même pas envie de connaître la signification de « Yaoi » Mais cet état d’âme eut vite fait de partir pour retrouver sa joie enfantine.

"Désolée, je n'aime pas trop parler, J'ai un peu... Peur des gens".

Yann rigola doucement sans méchanceté. Mais il ne put s’en empêcher. Il avait déjà connu des gens comme ça, et avait toujours été incapable de comprendre cette façon de penser. D’un côté, il n’avait jamais voulu cherché à comprendre, c’est trop malheureux de dire ça.

-Ah l’adolescence, c’est dur hein ? tout en continuant à rigoler doucement. Tu changeras vite d’avis crois moi, tu ne pourras jamais vivre avec cette peur absurde.

Il voyait la jeune fille essayer de progresser dans son livre, mais Yann ne lui facilite, et ne lui facilitera pas la tâche, et ce, volontairement.

"Une malédiction, oui. En chacun de nous. Nous sommes orphelins."

-C’est votre faute si vous avez cette malédiction. Je peux concevoir que vous soyez tristes, et que c’est injuste, mais c’est vous qui avez choisi d’être ce que vous êtes devenus. Yann se rendit compte qu’il avait peut être fait une gourde, en disant ça, et essaya de se rattraper. Mais je ne juge pas, après tout j’ne suis pas vraiment dans votre situation, fit il en continuant de sourire naïvement, mais un sourire tout de même moins prononcé.

Il finit alors par lâcher l’herbe, et s’y allonger dessus. Il était obligé de fermer les yeux afin de ne pas devenir aveugle à cause de ce soleil. Il était bien décidé à changer la vision des choses à Amako et tous ses jumeaux comportementaux.

Amako regarda avec une certaine délectation le visage du jeune homme changer, pendant un bref moment, d'expression. Il semblait soudain effrayé... Pour qu'il lui fiche la paix, elle en avait à présent la conviction, elle devrait exploiter cette peur.
Puis il se remit à rire, de son rire cristallin si insupportable. Il se payait sa tête... Décidément, tous les garçons étaient pareils : crétins, fourbes et moqueurs.

"Ce n'est pas l'adolescence. Tu ne peux pas savoir."

Cette fois, elle contenait moins son énervement. Elle avait répondu assez sèchement. En effet, le souvenir de Mike venait de resurgir dans sa mémoire... Les larmes vinrent aux yeux de la jeune fille mais elle eut vite fait de les ravaler. Elle secoua la tête, comme pour chasser de son esprit l'horreur de son viol.

"Tu as choisi. Pas moi."

Le visage de l'adolescente s'était rembrunit. Elle referma son livre avec bruit, en signe d'horripilation.
Malheureusement, Yann semblait être un mâle du genre collant. Il s'était allongé dans l'herbe, comme pour lui dire qu'il comptait bien rester, qu'Amako l'accepte ou non.
La jeune fille se surprit soudain à avoir des envies meurtrières... Yann pendu à l'arbre, Yann dépecé puis donné en pâture aux animaux de la forêt, Yann brûlé vif... Elle opta pour la dernière solution, mais pas des moindres : Yann malencontreusement noyé dans le petit lac tout proche.
Elle se jura d'arriver à accomplir ce souhait... En attendant que la pipelette se remette à parler (ce qui, malheureusement, arriverait bien trop tôt), elle observa la petite abeille qui s'était doucement posée sur sa main.

"Ce n'est pas l'adolescence. Tu ne peux pas savoir."

Cette fois notre amako avait répondu assez sèchement, ce qui surprit ( oui il lui en faut peu ) Yann. Il sereleva d'un coup, un air interrogateur au visage. Mais comme toujours, son sourire revint à la charge. Lorsqu'il prononça ses paroles, un touche malicieuse s'incrusta dans le sourire innocent.

- Et pourquoi je ne pourrais pas ? Après tout, je suis humain, j'dois bien en être capable.

Il marqua une pose, réfléchit un instant.

- A part si ça ressemble au dépecage de chat, là je dois te l'...

Et crotte, comment est ce que ça se dit en japonais ? Rah le changement de langue, c'est chiant.

- Accorder! Pfiou.

Son sourire naïf ne perdit pas une seconde pour revenir alors.

"Tu as choisi. Pas moi."
Yann ne fut pas long à rappliquer.
- Perdu, tu fuis la réalité ma jolie.

Elle ferma assez brutalement son livre, ce qui le fit doucement rire une fois de plus.

- Tu t'es enfin rendue compte qu'il y avait des livres bien plus mignons à lire ? Il était assez mal placé pour le savoir vues sa culture et sa motivation poru le travail, oh et pis.


Peu après, un regard tueur, assassin presqu'effrayant brûla dans les yeux de la jeune fille. Maintenant, Yann s'y était habitué en quelque sorte. Depuis qu'il était arrivé, ce regard était apparu sur bien trop d'élèves entrés en contact avec notre petit québécois... préféré?

- Pourquoi me lancez vous tous des regards comme ça ? C'en est presque lassant tu sais. J'peux savoir ce que je vous ai fait ?

Il lança un clin d'oeil en signe de plaisanterie, même si ce mot ne semblait pas faire parti du vocabulaire d'Amako..

*Une schyzo, une parano, et maintenant j'ai droit à une muette, yeah *

Cette pensée le fit sourire de plus belle, quel accueil pour son premier jour d'"orphelin". Bon et bien il y a du travail, c'est à se demander si les psychologues du pensionnat n'avaient pas démissioné les uns après les autres.

Ce Yann devenait de plus en plus insupportable. Visiblement, il faisait tout pour la pousser à bout... Elle choisit de ne pas répondre à sa première question, et de ne pas réagir. Ce petit air interrogateur allait bien à l'adolescent, et lui conférait plus que jamais un côté enfantin. Puis son horribe sourire revint, plein de fougue. La jeune fille s'en inquiéta intérieurement. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir lui dire, encore ?

"Pas de chat dépecé, non."

En effet, il n'était pas japonais, malgré son apparence. Il cherchait ses mots, et son accent se faisait de plus en plus entendre. L'adolescente était, décidément, exaspérée par son interlocuteur. En plus, il avait une tête à claques.

"Tu as toujours raison."

Cette phrase ironique était sortie toute seule de sa bouche. À la réflexion, elle n'était pas fausse... Ce petit arrogant semblait trop sûr de lui. Comme tous les garçons... Il rit de nouveau. Par tous les Dieux (si tant est qu'il y en eut), qu'on le fasse taire ! Regard assassin de nouveau. Elle ne voulait plus lui répondre, elle avait assez parlé pour ce jour-là.
Mais le voilà qui remettait ça, avec ses questions débiles et son air mesquin. Dépecez-le !

"Tu parles trop pour moi."

Et un clin d'oeil, à présent. Youpi. Amako imagina à présent le gamin étranglé, à nouveau allongé dans l'herbe, immobile, et -surtout- muet. Intérieurement, cette perspective la fit sourire, mais elle ne le montra pas, et savoura le bref silence qui précédait les prochaines interventions de Yann.

Yann commençait à s'impatienter. Il avait rarement vu de cas aussi difficiles. Même aux plus coincés qu'il ait connus, il avait réussi à voir un petit sourire. Mai slà, néant total, aussi néant que le regard d'Amako duquel aucune expression de s'en échappait. Sauf si vous voulez compter ce regard meurtrier, qui n'était pas des plus rassurants.

Non. Franchement, il ne comprenait pas. Ce n'était pas comme s'il avait mis le couteau sous la gorge à notre si agréable Amako, et lui faire raconter son passé, tout en l'obligeant àrigoler. Il parlait, c'est tout. Il n'était pas un pleurnichard, mais ça le décourageait tellement qu'il en chialait intérieurement, autant de voir des personnes si tristes, que de ne pas réussir son but.

Il prit une pronfonde inspiration, récupérar son sourire angélique perdu sur son chemin de la réflexion, se leva et se tint droit face à notre jeune fille. Il resta immobile examinant la situation, la première fois qu'il restait aussi silencieux si longtemps ma parole. Son jean -normal soit dit en passant- un peu verdi par la pelouse de la clairière, et son t-shirt orange qui volaient dans la brise.

Il finit par faire un sourire "vainqueur" si l'on puit dire et s'approcha préciptamment de la jeune fille, lui tira les deux joues afin de former un sourire un peu grimacé. Il avait l'habitude de le faire aux personnes avec un masque de fer à la place d'un visage.

-Tu sais le faire ça sans que je t'aide Amako...-san ?

Il retira aussitôt ses mains après ces mots, et la regarda fixement en souriant légèrement, craignant sa réaction.

- J'ai fait des progrès niveau bavardage, ne ? avec un sourire emplifié.

Amako savoura ce silence, plus long que les précédents. Alleluia ! Il devait sans doute reprendre son souffle... Ou peut-être était-il découragé par le mutisme de la jeune fille, et allait-il décamper ? Non, cela était trop beau... Ses lèvres restèrent closes, mais son corps bougea. Elle en était certaine, cet étranger était hyperactif. Pauvre de lui... Débile et hyperactif ! Il attrapa sans douceur les joues de la jeune fille. Il la touchait... C'était plus qu'elle n'en pouvait supporter. En son for intérieur, elle pleurait tous les larmes de son corps, se débattait. Mais, physiquement, elle était incapable d'effectuer quelque mouvement. Elle était paralysée par le souvenir de Mike, qui revenait encore une fois à la charge. Elle n'eut donc pas la réaction supposée souhaitée par le jeune homme, se contenta de plisser les yeux en reculant légèrement la tête.

"Non."

Ce simple mot avait un triple sens... Non, car elle ne pouvait sourire seule. Non, elle ne voulait pas qu'il la touche. Non, elle ne voulait pas revivre l'horreur de ce viol qu'elle avait subi. Et non, pour finir, elle refusait que cet odieux souvenir lui revienne en mémoire.

En effet, il avait moins parlé cette fois-ci. Amako ne s'en méfia que plus : il comptait l'apprivoiser en la caressant dans le sens du poil, hein ? Prudence, c'était un malin, un vil, un fourbe. En un mot : un garçon.

"Oui."

Elle avait choisi d'entrer dans le jeu de Yann. Moins il parlerait, plus elle resterait muette. Elle se leva pour être à sa hauteur. Elle détestait se sentir dominée. Une fois debout, elle s'appuya contre l'arbre. Son livre était resté par terre, et elle en lut la quatrième de couverture, attendant quelque réaction de la part du jeune mâle. Puis, ses yeux vides d'expressions se tournèrent vers lui. Il avait l'air gentil et plein d'espoir... Elle chassa instantanément toute gentille pensée à son égard. Naïf et écervelé, c'était un gamin naïf et écervelé.
Une légère brise arriva jusqu'à eux. Les courts cheveux blonds de l'adolescente volèrent, dégageant son visage d'ordinaire à moitié caché par la chevelure claire. Amako tourna la tête, comme pour se dissimuler derrière eux. Elle sentit l'air s'engouffrer dans les trous de son jean et de son vieux T-shirt. L'introvertie aimait cette sensation. Elle la savoura pendant ce petit instant de paradis, observant Yann et écoutant le silence du sous-bois.

Yann transforma sa bouche en "cul de poule", choquée par la réaction de la jeune fille. Elle retsait là, impassible et vide d'expression alors que Yann la faisait "sourire". Si on peut appeller ça Sourire. Il finit par vite retrouver son sourire et la regarder la tpete haute.

- Yeah! Tu fais déjà des progrès. J'pensais que tu allais sauvagement m'attaquer.

En fait, Yann avait voulu cette réaction, au moins elle se serait libérée, défoulée. Bonsi elle pouvait éviter de le tuer ca serait pas mal. Bon, nous n'allons pas nous en plaindre, si ? En attendant, plus Yann se faisait bavard, plus elle utilisait cet effet à son avantage en se faisant quasi muette. On se croirait presque dans un duel où les deux personnages se fixent l'un l'autre. La seule différence était que dans ces situations, les calme dominait...^^'

- Très bien! Je ne parle plus!

Il lui lança un regard défiant, même s'il connaissait djéà les résultats...
c'était assez évident si l'on compare les deux personnalités totalement différentes. Et c'est donc pour cela que cinq minutes après...

-NYAAH, trop dur! Bon allez, envoie un sujet de conevrsation ou je vais m'ennuyer!

De toute manière, si elle ne le faisait pas, il ne s'en priverait pas pour le trouver pour elle. Oui, trop généreux n'est ce point ? Il tappotait du pied, mettant toute son imaptience et son hyperactivité dedans.